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Pour que la loi scoute nous guide tout au long de cette année - Le Mot du Padre par l'Abbé Gérard Thieux

À l’heure où vous lirez ces lignes, la plupart d’entre vous aurez terminé cette période bien agréable que l’on appelle les vacances. Au début de l’été j’avais eu l’occasion d’écrire que Dieu ne prend pas de vacances, que le diable n’en prend pas non plus, et que nous devions donc être vigilants pour ne pas laisser notre foi sur une étagère du salon avant de partir.

Désormais nous allons retrouver nos habitudes, les bonnes comme les moins bonnes, avec probablement, dans les jours qui viennent, les récits des uns et des autres qui nous raconteront ce qu’ils ont fait, visité, vu, admiré, et même – eh oui nous sommes français – ce qu’ils ont mangé ! Et parmi ces récits il est fort probable que vous aurez une fille, un fils, un cousin ou une nièce, qui vous raconteront le camp auquel ils ont participé, et dont ils sont revenus avec des souvenirs d’aventure, d’exploits peut-être, et aussi avec de bonnes résolutions. C’est en tout cas tout le mal que l’on peut leur souhaiter.

Cela réveillera en vous d’autres souvenirs, d’autant plus agréables que les mésaventures qui les ont parfois accompagnées sont désormais de l’histoire ancienne presque entièrement oubliée. Mais ce réveil de souvenirs peut – doit ? –nous aider à nous replonger nous-mêmes dans ce bel esprit qui nous a habité et nous habite toujours. Seulement voilà, il ne suffit pas d’avoir un bon livre dans notre bibliothèque pour en savourer les pages, de même qu’il ne suffit pas d’avoir un bon livre de recettes pour déguster un bon plat ! Encore faut-il ouvrir le livre pour en savourer le style et l’apprécier à nouveau, et encore faut-il sortir la marmite ou la poêle pour y ajouter les ingrédients que l’on est allé acheter tout en respectant la recette écrite.…

Les récits des plus jeunes peuvent ainsi réveiller en nous des souvenirs, certes, mais puissent-ils réveiller en nous aussi de bonnes résolutions pour continuer à faire vivre un idéal qui nous a tant apporté. Ne nous contentons pas, en écoutant ces récits, de dire (en soupirant) : ah ! cela me rappelle…

Dans l’intimité de notre prière, demandons à l’Esprit Saint de nous aider à avoir un scoutisme actif, même si, dans la pratique, nous nous en sommes éloignés.

Peut-être pouvons-nous nous appliquer une partie d’un discours du Pape François à la Curie romaine qui, en son temps, avait été très commenté. Il mettait en garde contre certaines maladies de l’esprit qui peuvent nous concerner. Parmi celles-ci, il évoquait « la maladie d’Alzheimer spirituel, ou l’oubli de l’histoire du salut, de l’histoire personnelle avec le Seigneur, du « premier amour » (Ap 2, 4). Il s’agit du déclin progressif des facultés spirituelles (…) Nous le voyons chez ceux qui ont perdu la mémoire de leur rencontre avec le Seigneur ; chez ceux qui dépendent complètement de leur présent, de leurs passions, caprices et manies ; chez ceux qui construisent autour d’eux des murs et des habitudes, devenant chaque jour plus esclaves des idoles qu’ils ont sculptées de leurs propres mains. »

Cela peut nous sembler sévère, mais c’est un vrai danger. Alors je vous conseille, pour éviter cette « maladie » de relire souvent la Loi et les principes. Ils nous ont fait vibrer, nous avons fait “de notre mieux” pour les mettre en pratique. Puissent-ils continuer à nous habiter et à nous guider tout au long de cette année qui commence.

 

Abbé Gérard Thieux
Conseiller Religieux du District de Rennes
 



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